Ce projet est né d’une rencontre entre collègues de différents laboratoires à l’occasion d’un séminaire de doctorants organisé par le laboratoire TIL entre 2021 et 2023.
Autour d’un intérêt commun pour les questions parlementaires, il réunit désormais une quinzaine de collègues, enseignants-chercheurs titulaires et doctorants, spécialistes de droit, constitutionnel et européen, de sciences politiques, d’histoire, de gestion, d’économie, de linguistique et de civilisation de pays anglophones, germaniques et hispaniques, issus de six laboratoires : ARTEHIS, CPTC, CREDESPO, CREDIMI, CREGO, LEDI, LIR3S et TIL.
A la suite de deux réunions organisées depuis septembre 2024, est née l’envie de créer un groupe thématique permettant d’engager un dialogue plus constructif, de décloisonner nos approches et croiser nos méthodes, dans l’objectif de renouveler notre regard sur le Parlement comme institution, lieu de pouvoir, forum de débats et creuset de pratiques et de rites caractéristiques d’une culture qui lui est propre. Notre ambition est en effet de dépasser les approches classiques et nationales de l’objet parlementaire dans une approche qui se voudrait interdisciplinaire et comparative.
Plusieurs manifestations scientifiques récentes témoignent d’un intérêt accru pour cette thématique commune : le séminaire TIL sur le modèle de Westminster, un colloque sur le consensus organisé par LIR3S et un certain nombre de conférences organisées par le CREDESPO, comme celle autour du juriste Julien Jeanneney sur la propositionnelle le 12 mars 2025, pour ne citer que quelques exemples. A l’initiative du CREDESPO, la conférence donnée à la MSH par le juriste Benjamin Morel le 21 janvier 2025 sur l’Assemblée nationale a permis d’inaugurer symboliquement notre projet, dans l’attente d’un lancement plus officiel du groupe.
Lors des deux réunions, nos échanges ont déjà permis d’identifier plusieurs manifestations d’intérêt autour :
– de la composition des parlements,
– des modes de scrutin proportionnel/majoritaire
– des modalités de prise de décision et des tactiques d’obstruction,
– de l’expression du pluralisme ou de la radicalité
– des liens avec les autres institutions (Banques Centrales, médias) ou avec des collectifs et des organisations de la société civile, etc…
Ces propositions pourraient faire l’objet d’un séminaire mensuel ou bimensuel couplé à un blog pour en conserver la mémoire ; elles pourraient aboutir, à terme, à l’organisation d’un grand colloque pluridisciplinaire et international qui porterait sur la question du « consensus et de la radicalité » et donnerait lieu à une publication, en France, voire à l’étranger.
Afin de mettre en oeuvre ces perspectives de recherche interdisciplinaire, le soutien de la MSH en matière d’accueil, de valorisation et d’aide à la recherche de financement nous semble précieux.